bande défilante

Grand Merci à NDI, Grand Merci à Vous !!! Mes remerciements s'adressent également à tous ceux qui par le nombre de leurs visites de mon blog ont montré l'intérêt qu' ils portaient aux articles que je publiais , ce qui m'a encouragé à poursuivre et surtout à m'engager à faire plus et mieux dans les mois à venir. Jacqueline PENGE

samedi 27 septembre 2014

Académie des femmes potentielles candidates aux élections locales en RDC.

Dans le cadre du Programme de formation pour les Femmes Politique,le NDI a organisé du 17 au 19 septembre 2014, dans ses locaux  situés au  n°18 de l'Avenue Riviera dans le Quartier Ma Campagne dans la commune de Ngaliema ,une formation  à thématiques pluridisciplinaires intitulée " Académie des femmes potentielles candidates aux élections locales en RDC".
Les participantes à la Formation

Étaient présente à la dite formation pour le compte  du PPRD: 

  • Jacqueline PENGE  Point focal NDI/PPRD
  • Marie Ludovic MANOKA
  • Chantal SAFOU
  • Ernestine NYOKA

Les femmes du PPPRD à l'académie.

Ce premier module de Formation avait pour objectif entre autres de:
  • Aider les participantes à se définir en tant que candidates;
  • Encourager les participantes à connaître l'environnement dans lequel elles évoluent et comment il impact sur leurs actions politiques;
  • Apprendre aux candidates à créer un journal qui les aidera à surveiller leurs progrès et les changements à apporter à leurs priorités et profils;
  • Permettre aux participantes de réfléchir sur l'environnement et le contexte dans lequel elles travailleront;
Echange d'expérience avec Mme Gisèle MANDAILA qui est une femme politique Belge d'origine Congolaise. Mandat actuel: Conseillère Communal et Vice Présidente des Fédéralistes Démocrates Francophone de Etterbeek en Belgique.

  • Donner aux participantes l'opportunité de bénéficier de l'expérience d'une femme politique expérimentée ayant évolué dans un contexte particulier;
  • Introduire les participantes aux thèmes sur lesquels elles devront investiguer dans leurs circonscriptions ;
  • Faire réfléchir les participantes sur le contexte culturel  et l'impact qu'il a sur la campagne et l'action politique en général;

  • Apprendre à connaître les normes culturelles de chaque province de la RDC;
  • Apprendre aux candidates à faire une analyse SWOT ou FFOM;
  • Apprendre aux candidates à faire la Cartographie des Réseaux ...



La formation à été plus qu'intéressante et a conforté les participantes dans leurs ambitions à se présenter comme candidates aux prochaines élections locales en RDC et pourquoi pas provinciales, législatives jusqu'aux Sénatoriales.
Au cours d'un en travail.

Dans l'attente des prochains modules, nous félicitons le NDI pour la qualité de la formation et les participantes qui par leurs interventions pertinentes ont aussi apporté un plus aux formateurs.


Par Jacqueline PENGE SANGANYOI.

lundi 22 septembre 2014

5 raisons d'aimer les bananes

Facile à manger, la banane peut vous accompagner toute la journée pour vous donner la pêche, protéger votre intestin, réguler votre pression artérielle et même vous aider à dormir.


La banane est extrêmement énergétique
D'après une étude scientifique publiée dans la revue PLoS ONE, la banane fournirait autant d'énergie que des boissons énergétiques, avec le bénéfice d'apporter des nutriments excellents pour la santé. Elle trouve sa place dans l'alimentation des sportifs car elle protège des crampes musculaires. Sa richesse en potassium aide en plus à récupérer, surtout quand il fait chaud et qu'on élimine une grande partie de ce minéral via la transpiration.

La banane protège votre intestin
La banane est une excellente source de pré-biotiques. Les pré-biotiques permettent de nourrir et de garder en bonne santé les probiotiques, les bactéries intestinales qui nous protègent des infections. Consommer des pré-biotiques permet donc de réguler la flore et de mieux digérer.

La banane régule le taux de cholestérol et aide à maigrir
La banane est riche en amidon résistant. Cet amidon est considéré, d'un point de vue diététique, comme une forme de fibre alimentaire, dont il présente certains des avantages.

Il agit comme les fibres pendant la digestion et aurait des effets bénéfiques sur les lipides sanguins, permettrait une augmentation de la fermentation intestinale, une amélioration de l'absorption de certains minéraux et de la glycémie et une diminution du cholestérol-LDL (« mauvais cholestérol »). Votre corps digère l'amidon résistant tellement lentement que vous vous sentez rassasié plus longtemps. La banane comble donc l'appétit et procure une sentiment de satiété. Prise en collation, elle vous permet de ne pas grignoter et de limiter l'apport en calories au cours de la journée.

Les bananes aident à dormir
Les bananes peuvent être considérées comme un somnifère naturel. Elles contiennent du tryptophane. Acide aminé essentiel, le tryptophane associé à la vitamine B6, permettent la synthèse de la sérotonine et de la mélatonine. Ils jouent donc un rôle essentiel dans l'endormissement. Certains médecins recommandent d'en manger 60 minutes avant de se coucher pour profiter de ces vertus sur le sommeil.

La banane maintient une bonne pression artérielle et réduit les risques d'AVC

La banane est recommandée pour les problèmes de pression artérielle, car elle est riche en potassium, (500 mg par fruit), un minéral qui aide à faire baisser la pression sanguine. Et manger plus de bananes peut réduire de 24% le risque d'AVC, selon une étude menée par les chercheurs du département santé de l'Organisation Mondiale de Santé publiée dans le très sérieux British medical journal.

mercredi 17 septembre 2014

Remise des brevets de participation au séminaire organisé par la CENI pour les mandataires des partis politiques sur le cadre légal et réglementaire des élections en RDC.

Mme Jacqueline PENGE lors remise des brevets de participation
 


J'ai en ma qualité de Mandataire du PPRD accrédité à la CENI participé assidûment du 11 au 13 septembre 2014, à l'Hôtel  SULTANI, au séminaire organisé par la CENI pour les Mandataires des Partis Politiques sur le Cadre  Légal et Réglementaire des Élections en République Démocratique du Congo.
La formation a été plus qu'intéressante et très riche. Je possède maintenant une connaissance approfondi sur le cadre légal et réglementaire des élections en RDC. Connaissance qui me permettra soit de gagner les prochaines élections, soit de faire gagner les candidats de mon Parti.
Aujourd'hui 16 septembre 2014, la CENI a procédé à la remise des brevets de participation au Palais du Peuple.
Grand merci à la CENI.
"Jacqueline PENGE"
 

mardi 16 septembre 2014

Elections locales en RD Congo : 14 juin 2015

La CENI, commission électorale nationale indépendante a annoncé lundi 26 mai 2014, la date de la tenue des élections locales en RD Congo. Ce sera le dimanche 14 juin 2015. Seront élus ce jour-là, les conseillers des communes et des secteurs/chefferies. A la fermeture des bureaux de vote, les bulletins seront dépouillés et affichés à chaque bureau de vote.

D’après ce calendrier,  l’installation des Conseils municipaux et locaux au ra lieu un mois plus tard, soit 15 juillet au 18 août 2015, et ce, à l’issue du traitement des recours. Le 29 août 2015 auront lieu les élections des Conseillers urbains, des Bourgmestres et des Chefs de secteur.




Selon les accords de Sun City,  ces élections auraient dû avoir lieu en 2005. Comme il avait était prévu une prolongation de la transition de deux fois six, mois, c’est au plus tard en 2006 que ces élections auraient dû avoir lieu. 

Neuf ans après, il n’y a plus de raison pour que ces élections soient un cafouillage.

Pour cela, la population congolaise toute entière doit s’approprier ces élections, qui sont la base de tout développement. Dès maintenant, des organisations locales doivent se mettre en place pour s’assurer de la fiabilité du recensement de la population afin que les listes électorales qui seront affichées en temps voulu soient conformes. Des programmes d’éducation civique de la population par rapport aux enjeux des élections locales doivent progressivement être conçus et exécutés par tous ceux qui se soucient du développement du pays à partir de la base.

En quelques mots comme en mille, il est impérieux qu’une pression soit maintenue pour que la CENI, ne dévie pas. Cette pression devrait être exercée tant par les citoyens au pays que par les Congolais vivant à l’étranger. Le lendemain du jour des élections, soit le lundi 15 juin 2015, la population devrait être en possession de la liste de ses élus. Le citoyen doit s’approprier ces élections locales, et la CENI rester un organe purement technique… Au service du peuple.



Ci-dessous le calendrier publié par la CENI

• Du 10 juin au 09 juillet 2014 : Accréditation des observateurs à long terme;
• Du 01 octobre au 20 octobre 2014 : Audit externe du fichier électoral;
• Du 03 au 20 novembre 2014 : Examen de l’annexe à la loi électorale portant répartition des sièges ;

• Du 10 décembre 2014 au 18 janvier 2015: Convocation de l’électorat et dépôt des candidatures au niveau des bureaux de réception et traitement des candidatures ;
• Du 19 au 23 janvier 2015 : Retrait, ajout ou substitution des candidatures ;

• Le 13 février 2015: Publication de la liste provisoire des candidatures aux élections des Conseillers des communes et des secteurs/chefferies ;

• Du 14 au 24 février 2015 : Dépôt des recours en contestation des listes des candidatures et leur traitement auprès et par les tribunaux administratifs ;

• Le 25 février 2015: Publication des listes définitives des candidats aux élections des Conseillers des communes et des secteurs/chefferies;

• Du 30 avril au 29 mai 2015 : Accréditation des témoins, des observateurs et des journalistes ;

• Du 15 mai au 14 juin 2015 : Affichage des listes des électeurs par site de vote et bureau de vote;

• Du 29 mai au 12 juin 2015 : Campagne électorale pour les élections des Conseillers des communes et des secteurs/chefferies;

• Le 14 juin 2015: Jour du scrutin municipal et local; ouverture des bureaux de vote et de dépouillement pour les municipales et locales;

• Le 30 juin 2015 : Annonce des résultats pour les élections des Conseillers des communes et des secteurs/chefferies;

• Du 01 au 08 juillet 2015: Dépôt des recours relatifs au contentieux des élections des Conseillers des communes et des secteurs/chefferies;

• Du 09 juillet au 06 septembre 2015: Traitement des contentieux des élections des Conseillers des communes et des secteurs/chefferies;

• Du 15 juillet au 18 août 2015: Installation des Conseils municipaux et locaux;
• Le 07 septembre 2015 :-Publication des résultats définitifs des élections des Conseillers des communes et des secteurs/chefferies;

• Du 05 au 18 juillet 2015: Réception et traitement des candidatures des Conseillers urbains, des Maires, des Bourgmestres et des Chefs de secteur;

• Le 3 août 2015 : Publication des listes provisoires des candidats Conseillers urbains, Maires, Bourgmestres et Chefs de secteur;

• Du 04 au 12 août 2015: Contentieux des candidatures des Conseillers urbains, des Maires, des Bourgmestres et des Chefs de secteur (dépôt
et traitement) ;

• Le 14 août 2015 : Publication de la liste définitive des candidats Conseillers urbains, Bourgmestres et Bourgmestres adjoints, Chefs de  secteur et Chefs de secteur adjoints;

• Du 25 au 27 août 2015 : Campagne électorale des Conseillers urbains, des Bourgmestres et des Chefs de secteur;

• Le 29 août 2015 : Jour du vote des Conseillers urbains, des Bourgmestres et des Chefs de secteur;

• Du 29 au 30 août 2015 : Agrégation et annonce des résultats provisoires des Conseillers urbains, des Bourgmestres et des Chefs de secteur;



• Du 31 août au 14 septembre 2015 : Recours et contentieux des résultats relatifs à l’élection des Bourgmestres et Bourgmestres adjoints, des Chefs de secteur et leurs adjoints;
• Le 15 septembre 2015 : Proclamation des résultats définitifs des Bourgmestres et Bourgmestres adjoints, des Chefs de secteur et leurs adjoints;

• Le 20 septembre 2015: Investiture des Bourgmestres et Bourgmestres adjoints et des Chefs de secteur et leurs adjoints;

• Du 31 août au 06 novembre 2015 : Recours et contentieux des résultats des élections des Conseillers urbains ;

• Du 14 septembre au 08 octobre 2015 : Installation des Conseils urbains;
• Du 11 au 13 octobre 2015 : Campagne électorale des Maires et Maires adjoints;
• Le 15 octobre 2015 : Jour de scrutin des Maires et Maires adjoints;
• Le 15 octobre 2015: Agrégation et annonce des résultats provisoires des Maires et Maires adjoints;

• Du 16 au 30 octobre 2015 : Recours et contentieux relatifs a l’élection des Maires et Maires adjoints;

• Le 31 octobre 2015 : Proclamation des résultats définitifs des Maires et Maires adjoints;
• Le 05 novembre 2015: Investiture des Maires et Maires adjoints.

L'Afrique face au défi de l'autosuffisance alimentaire

L'Afrique est capable de produire suffisamment de nourriture si l'ensemble de la chaîne de production agricole est amélioré pour éviter les gaspillages, a estimé jeudi au Forum économique mondial (WEF) la ministre nigériane des Finances Ngozi Okonjo-Iweala. 

La Ministre Nigériane des Finances Ngozi Okonjo-Iweala

"L'Afrique est parfaitement capable de se nourrir elle-même", a estimé la ministre lors d'une table ronde sur la sécurité alimentaire à Davos. "L'enjeu est de transformer l'ensemble de la chaîne de valeur agricole", en améliorant la recherche sur les semences, la production, le marketing, le transport et le stockage, a-t-elle expliqué. Selon la ministre, "transformer notre approche de la chaîne de valeur permettra de mieux faire face aux pertes de récoltes".

Les spécialistes estiment qu'environ 40 % de la production alimentaire est gaspillée au niveau de la production, de la distribution et des consommateurs. Le nouveau directeur général de l'organisation de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), José Graziano da Silva, a quant à lui souligné que le problème principal était l'argent. "Le problème n'est pas l'approvisionnement (en nourriture). Les gens n'ont pas l'argent pour acheter des aliments", a-t-il estimé. M. da Silva a également souligné la difficulté d'accéder aux personnes qui souffrent de la faim, "parce qu'elles sont invisibles".


Le Forum économique mondial se tient à Davos du 25 au 29 janvier 2012. © ABACA
Le manque d'eau sur les 20 prochaines années, en raison des changements climatiques, risque de rendre la situation encore plus délicate, a prévenu le président du groupe alimentaire suisse Nestlé, Peter Brabeck. Ce problème va réduire la production mondiale de céréales d'un tiers et pourrait provoquer des révoltes, a-t-il ajouté lors d'un discours au WEF.

La crise économique qui bouleverse actuellement l'Europe et les États-Unis représente un autre danger pour les personnes souffrant de la faim. "Le risque est que les responsables politiques s'éloignent des enjeux de la sécurité alimentaire", a ainsi averti le ministre français de l'Agriculture Bruno Le Maire, ajoutant que "la faim n'est pas seulement un problème économique", mais surtout "un désastre moral".

Selon les Nations unies, actuellement plus d'un milliard de personnes ne mangent pas à leur faim et 2,5 autres milliards d'individus sont mal nourris.

samedi 13 septembre 2014

Ligue des femmes PPRD : Jacqueline Penge, l’exemple d’une autoprise en charge

C’est au cours d’une descente effectuée le samedi 6 septembre dernier  dans la ferme de service national située à Kingakati, que les femmes membres de la ligue des femmes du PPRD conduite par sa vice-présidente Jacqueline Penge, ont été édifiés pour l’autoprise en charge à travers les travaux champêtres en vue d’accroitre la production et atteindre l’autosuffisance alimentaire en RDC.

Mme Jacqueline PENGE

« Une femme sage bâtit sa maison » déclare la Bible. Voilà ce qui a motivé cette descente de la Vice-présidente de la ligue des femmes du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie, Jacqueline Penge, à la tête de quelques femmes membres de cette ligue dans la ferme de Kingakati. Pour Jacqueline Penge, ce déplacement avait pour objectif de sensibiliser les femmes de son parti à l’autoprise en charge et l’autosuffisance alimentaire afin de réduire la pauvreté au pays de Joseph Kabila.

Sur place, une brève séance d’information organisée à l’intention de la délégation par des agents du département de développement intégré du service national sur l’encadrement et l’appui qu’offre ce service pour accroître la production en RDC. Peu après cette séance d’information, la Vice-présidente de la Ligue des femmes du PPRD a invité ses camarades à palper du doigt le fruit de son travail sur ce site depuis quelques années. Pendant la visite d’un champ de patates douces, dont la récolte était en cours, Jacqueline Penge s’est dite fière et contente du travail abattu.

« Il faut avoir des revenus qu’on ne peut obtenir que par un travail. D’où il faut apprendre un métier », s’est-elle exclamée.


Satisfaites de cette initiative, les femmes du Parti cher à Joseph Kabila ont promis de s’investir dans l’agriculture comme leur Vice-présidente avant de procéder à la récolte des patates douces en quantité considérable.

Prince Mbiyangandu

AFRIQUE/ PROMOTION DE LA FEMME : avancées indéniables et efforts supplémentaires pour élever la femme africaine

«(En matière de protection des droits des femmes), des avancées ont été surtout observées sur le plan législatif et institutionnel. Certains États ont adopté des lois nationales pour mettre en œuvre le Protocole de Maputo : le Kenya et le Liberia ont voté des textes législatifs pour réprimer les auteurs de violences sexuelles, le Ghana et le Mozambique ont criminalisé les violences domestiques, l’Ouganda et le Zimbabwe ont interdit toutes formes de mutilations génitales féminines, la Côte d’Ivoire et le Sénégal ont institué des mécanismes de promotion des droits des femmes… »


1 – Tchérina Jerolon : « En Afrique, les progrès des droits des femmes sont surtout législatifs »

Dix ans déjà, le 11 juillet, depuis l’adoption du protocole de Maputo qui renforce la protection des droits des femmes en Afrique. Pour Tchérina Jerolon, coordonnatrice du plaidoyer de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (Fidh) auprès de l’Union africaine, la mise en œuvre effective du texte reste très problématique. Interview.

En quoi le Protocole de Maputo constitue-t-il un instrument majeur de protection des droits des femmes en Afrique ?
Quand il a été adopté, le 11 juillet 2003, le Protocole de Maputo a constitué une véritable avancée pour la promotion et la protection des droits des femmes sur le continent. Car il contient un certain nombre de dispositions assez avant-gardistes qui garantissent notamment les droits civils et politiques des femmes africaines, leur intégrité physique et psychologique, et leur émancipation économique.

C’est un protocole à la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples qui contenait des dispositions relativement limitées par rapport aux droits des femmes. C’est pourquoi les organisations féminines de la société civile et certains représentants de la commission africaine ont jugé utile d’avoir un document consacré spécifiquement à la protection des droits des femmes en Afrique.

Quelles sont ces mesures spécifiques contenues dans le Protocole de Maputo et qu’en est-il de leur application ?
Le document garantit entre autres le droit des femmes à la santé sexuelle et reproductive et contient des dispositions intéressantes sur la lutte contre le viol et autres formes de violences sexuelles à l’égard des femmes. Les articles sont clairs, en particulier sur la responsabilité des États dans la protection des femmes et sur la répression et les poursuites pénales à l’encontre des auteurs de violences.


Le Protocole de Maputo contient également des dispositions bien spécifiques sur la protection des femmes dans les situations de conflits armés. Mais c’est au niveau de l’application de ces mesures que le bât blesse. On se rend compte que bien souvent, dans les situations de conflits et de crises politiques, y compris dans les pays qui ont ratifié le protocole, les auteurs de violences sexuelles – utilisées comme armes de guerre – ne sont pas réprimés de manière effective par les États.

Dix ans après l’adoption du Protocole, l’Afrique a-t-elle enregistré quelques avancées concrètes en matière de protection des droits des femmes ?
Des avancées ont été surtout observées sur le plan législatif et institutionnel. Certains États ont adopté des lois nationales pour mettre en œuvre le Protocole de Maputo : le Kenya et le Liberia ont voté des textes législatifs pour réprimer les auteurs de violences sexuelles, le Ghana et le Mozambique ont criminalisé les violences domestiques, l’Ouganda et le Zimbabwe ont interdit toutes formes de mutilations génitales féminines, la Côte d’Ivoire et le Sénégal ont institué des mécanismes de promotion des droits des femmes…

Toutes ces dispositions sont-elles appliquées réellement sur le terrain ?
Comme pour le Protocole, ces lois nationales sont difficilement appliquées, à la fois à cause de l’ignorance de leur existence par les agents du système judiciaire et de sécurité des pays concernés mais aussi par le fait que les femmes africaines elles-mêmes ignorent très souvent les droits qui leur sont garantis. Aujourd’hui, il faut faire une dissémination plus large de tous ces textes et surtout continuer à lutter contre les stéréotypes de genre qui persistent au sein de nos sociétés.

À ce jour, 36 des 54 États membres de l’Union Africaine ont déjà ratifié le texte. Qu’est-ce qui bloque encore chez les autres, notamment l’Égypte, la Tunisie, l’Algérie, le Burundi, la Somalie ?

En dix ans, parvenir à ce résultat, c’est déjà une victoire en soi pour les organisations féminines africaines de la société civile qui n’ont cessé de se battre pour obtenir une large ratification de ce texte auprès des États. Ceux qui n’ont pas encore ratifié invoquent un certain nombre de raisons culturelles ou politiques.

Certains considèrent par exemple comme problématique l’article qui consacre le droit à l’avortement médicalisé en cas d’agression sexuelle. Le combat pour la protection et la promotion des droits des femmes doit donc continuer pour parvenir à une ratification continentale de ce texte majeur.